KHALIL TRABELSI

KHALIL TRABELSI

Husband and Father. Community Manager. I cook Podcasts and I check facts

Réseaux sociaux : La course aux nouvelles fonctionnalités pour séduire

social-war

Depuis quelques temps, Facebook n’arrête pas de multiplier les nouvelles fonctionnalités, tests et mises à jour plus ou moins séduisantes pour préserver ses fans. Il convient de dire que le géant des réseaux sociaux n’arrive plus à maintenir son niveau auquel nous nous sommes habitués. A l’affut des nouvelles tournures qui pourront préserver sa place de leader, le Numéro 1 du Network social est déjà conscient qu’un bon nombre de jeunes l’a déjà quitté pour se réfugier sous le toit des autres plates-formes là où ils se sentiront moins ennuyés et surtout inexplorés par leurs parents.

L’annonce de l’intégration de la fonctionnalité du hashtag a suscité plusieurs interrogations : Est-ce que Facebook a vraiment besoin d’intégrer le Hashtag ? Est-il entrain de jouer ses dernières cartes ? Préservera-t-il sa place de Leader ?

Historiquement, Twitter a commencé à utiliser la fonction du « symbole dièse » pour faire surgir les contenus et sujets spécifiques qu’on a envie de suivre à la loupe, et surtout, très utile pour le « Live-Tweet » (consistant  à couvrir un événement en temps réel en diffusant des messages courts et de manière assez rapide). Sauf que Facebook n’a jamais été un outil de « Live-Tweet », car les utilisateurs se trouvant dessus veulent prendre leur temps de consulter la vie de leurs amis, de liker et commenter leurs publications, et s’ils avaient été intéressés par les dernières actualités, ils auraient choisi le site du micro-blogging.

Rappelez-vous que Facebook avait déjà intégré une fonctionnalité (qui ressemble au principe du Hashtag) proposant aux utilisateurs de s’abonner aux flux d’informations par thématique en cliquant sur l’icône « ajouter des intérêts ». Mais le réel intérêt, à mon avis, d’intégrer les hashtags, c’est de permettre à Facebook d’avoir des informations plus pertinentes sur ses utilisateurs et leurs centres d’intérêts traduits par les différents Hashtags qu’ils utiliseront pour s’exprimer. Par conséquent, leur publicité sera plus ciblée que celle qui consistait auparavant à créer un mécanisme un peu plus aléatoire en fonction des « Likes ».

Avec l’arrivée de Google+ de loin après une phase de lancement un peu timide de sa part, Zuckerberg devrait se serrer la ceinture. D’après les dernières statistiques, le géant de la recherche parvient quand même à piller la deuxième place dans la course des top 3 plus grands réseaux sociaux  et devancer Twitter enregistrant un total de 343 millions d’utilisateurs actifs (Janvier 2013)  tout en sachant que le chiffre tend vers la croissance. Par ailleurs, la marque de Zuckerberg se voit en alerte rouge malgré son un milliard d’utilisateurs et qui risque à tout moment d’en perdre, son rival a déjà progressé en termes de fonctionnalités en annonçant récemment à travers d’une publication de l’un de ces ingénieurs Pavni Diwanji un système de tableau de bord permettant aux entreprises de bénéficier d’un centre de contrôle pour suivre et piloter les interactions et changements sur la plate-forme Google+.

Twitter ne reste pas les bras croisés et a déjà annoncé, quant à lui, sur le site Mashable.com qu’il introduit prochainement la partie Analytics et en supplément un outil très original intitulé #FollowMe video service qui retrace les meilleurs moments de l’utilisateur en une courte vidéo plutôt sympathique.

Je récapitule : Facebook est en déclin, Google+ est en progression continue et Twitter réussit à préserver sa niche d’utilisateurs. En quelques sortes, la préférence des internautes à adopter une plate-forme qu’une autre se jouera sur les fonctionnalités supplémentaires et surtout utiles qui les séduiront. Comme tout empire, je parie que la maque Zuckerberg va certainement continuer sa chute, et que nous nous dirigeons vers une utilisation de la panoplie Google. Et vous, vous en pensez quoi ?

Le monde arabe et les médias sociaux : Quelques Chiffres Clés !

number-and-pourcentage-of-f

Il est quasiment inévitable de parler du printemps arabe sans pour autant évoquer les médias alternatifs. Ne faisant plus trop confiance aux médias classiques (car elles sont généralement proches du pouvoir corrompu), les populations orientales ont tendance à changer de comportements. Ces nouvelles sources d’informations deviennent un véritable centre d’intérêt pour ces consommateurs mais également pour les chercheurs, marketeurs et adeptes de statistiques, obligés d’élaborer des études comportementales pour pouvoir analyser et comprendre ces nouvelles tendances. Comme on ne pourrait pas passer inaperçu face au bouleversement dans le monde arabe, voici quelques donnes utiles réalisées par la “Dubai School of Government” entre juin 2010 et juin 2012 :

Facebook et le monde arabe :

  • Le nombre des utilisateurs Facebook dans le monde arabe a approximativement triplé en 2 ans, passant de 16 millions  d’utilisateurs actifs en juin 2010 à 45 millions fin juin 2012 (et les derniers rapports affichent que le nombre a déjà atteint 49 millions d’utilisateurs en mars 2013)

Nombre-et-pourcentage-des-u

  • La présence de la femme orientale constitue uniquement 34% du nombre total des utilisateurs dans la région. Ce chiffre est relativement réduit par rapport à la tendance globale où la femme constitue 50% des utilisateurs actifs dans le monde.
  • Pas étonnant que 70% des facebookers dans la région arabe soient des jeunes âgés entre 15 et 29 ans et que le pays des pharaons représente le ¼ du nombre total des utilisateurs arabes.
  • D’après l’étude de la DSG, la langue arabe est la langue la plus utilisée, suivie de l’anglais et le français.

Twitter et le monde arabe :

2,099,706 est le nombre total des comptes twitter actifs estimé dans la région arabe en fin juin 2012 enregistrant un total de 5,750,386 tweets par jour. Sans transition, voici le “top five” des pays avec le plus grand nombre d’utilisateurs sur twitter :

1- L’arabie Saoudite (avec 830,291 utilisateurs)

2- Le Kuwait (avec 370,987)

3- l’Egypte (296,219)

4- Les Emirats Unis (263,070)

5- le Liban (77,722)

Non, la Tunisie n’est pas présente au top 5 (ou cas ou vous vous posiez la question), sa révolution en janvier 2011 a pris de l’envergure sur le géant Facebook, contrairement aux égyptiens qui avaient mené leur attaque sur Twitter pour renverser le régime Moubarak.

Ci dessous, les hashtags les plus utilisés dans la région arabe en Février et Mars 2012  :

top-hashtags-in-arab-world

A cette période, il est clair qu’on parlait trop des affrontements entre Le gouvernement Sunnite du Bahrain et la minorité Chiite (2ème et 3ème mots clés sont respectivement Syrie et Bahrain twittés en arabe).

Linkedin et le monde arabe :

Par contre la présence sur le réseau professionnel n’est pas au Rendez-vous, la DSG montre que seulement 4,294,484 des arabes ont un compte sur Linkedin (ce chiffre représente le 1/10 du nombre total des utilisateurs qui possèdent un compte Facebok). La catégorie intéressée par ce réseau est la plupart celle entre 18 et 34, en d’autres termes, les étudiants et nouveaux diplômés en recherche d’emploi.

Revue rapide de Youtube :

  • La plateforme Youtube représente le point de repture entre les médias classiques et le commencement d’une nouvelle génération qui fait la découverte de ce qu’on appelle le journalisme citoyen, un moyen de s’acquérir une information fiable nécessitant le déplacement sur terrain pour filmer la réalité avec n’importe quel moyen.
  • Les dernières rapports révèlent que 167 millions de vidéos sont vues par jour dans le monde arabe ce qui place la région dans la deuxième position après les Etats Unis et devant le Brézil dans la consultation quotidienne des vidéos sur Youtube.
  • L’Arabie Saoudite détient encore la première position dans la catégorie de lecture des vidéos, suivi de l’Egypte, le Maroc et les Emirats Arabes Unis.

Et si vous souhaitez avoir plus d’infos et de graphiques, vous pouvez consulter le rapport détaillé (en anglais) de la “Dubai School of Government” en cliquant sur ce lien (lien vers le fichier pdf)

Externaliser ou pas externaliser un Community Manager ? That’s the Question

cm

C’est La Question que se posent certains responsables d’agences digitales lors de leurs réunions de fin de semaine pour trouver La Solution idéale pour la gestion de l’e-réputation de leurs boites ou de leurs clients. D’ailleurs l’intérêt du nouveau poste de Community Manager trace une courbe croissante (à partir de 2005 jusqu’à aujourd’hui) sur Google trends comme le montre ce graphique :

courbe-cm

Ceci dit que le gestionnaire de contenu (ou le Manager de communauté) est demandé de plus en plus et on prévoit une explosion du besoin des entreprises pour ce profile d’ici deux ans.

J’énumère ci-dessous, les principales causes d’échecs de l’externalisation de ce poste (True Story) :

–      Un Community Manager externe à l’entreprise peut ne pas avoir une lecture complète des objectifs globaux de celle-ci, mais ça ne pourrait pas être sa faute si cette enseigne ne veut pas communiquer tous ces moindres détails à « un étranger ». En l’occurrence, Un CM Interne pourra avoir accès à presque tout.

–      Des lenteurs au niveau de la réponse aux questions des fans de la marque pourrait générer une insatisfaction ou des mauvais commentaires sur les réseaux sociaux et forums, sachant que ce comportement se déclencherait si la réponse n’est pas fourni moins d’heure. Etant l’ambassadeur de la marque et le vis-à-vis, le CM devrait remonter l’information et attendre qu’on trouve les bonnes réponses pour les communiquer à la communauté : donc ça fait du temps perdu si on n’est pas rattaché directement à l’enseigne.

–       La non-réactivité du Community Manager externe, qui se traduit par des messages parfois inappropriés à la situation de la marque, ou de passer trop de messages vides genre « bonjour followers » et parfois, entre la publication du « bonjour » d’hier et le « bonjour » d’aujourd’hui, il n’y a pas de publications spécifiques aux produits ou services de la marque. D’une part et d’autre, s’il n’y a pas de contenu, c’est l’entreprise qui devrait être responsable de ce manque d’informations. Elle devrait également désigner un point relais chargé d’alimenter le CM externe de contenus et actualités de l’enseigne pour que celui ci rajoute sa touche charme et en faire un awesome message.

–      Qui a dit que la sous-traitance serait moins coûteuse ? il est vrai que si l’on opte pour la sous-traitance, on aurait une meilleure qualité de service vu le savoir faire et l’expertise de l’agence de consulting en réseaux sociaux, mais nous savons tous qu’il faudra mettre de gros paquets soit disant c’est l’agence X de renommée qui s’occupe de notre e-notoriété. Ceci laisse réfléchir si on n’aurait pas choisi d’embaucher directement un Community Manager en interne.

Comme indiqué précédemment, l’évolution rapide et le besoin inéluctable de ce profile laisse savoir que même si l’entreprise a choisi d’externaliser, elle sera obligée de l’incorporer dans son organigramme dans les prochaines années.