KHALIL TRABELSI

KHALIL TRABELSI

Husband and Father. Community Manager. I cook Podcasts and I check facts

Le monde arabe et les médias sociaux : Quelques Chiffres Clés !

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Il est quasiment inévitable de parler du printemps arabe sans pour autant évoquer les médias alternatifs. Ne faisant plus trop confiance aux médias classiques (car elles sont généralement proches du pouvoir corrompu), les populations orientales ont tendance à changer de comportements. Ces nouvelles sources d’informations deviennent un véritable centre d’intérêt pour ces consommateurs mais également pour les chercheurs, marketeurs et adeptes de statistiques, obligés d’élaborer des études comportementales pour pouvoir analyser et comprendre ces nouvelles tendances. Comme on ne pourrait pas passer inaperçu face au bouleversement dans le monde arabe, voici quelques donnes utiles réalisées par la “Dubai School of Government” entre juin 2010 et juin 2012 :

Facebook et le monde arabe :

  • Le nombre des utilisateurs Facebook dans le monde arabe a approximativement triplé en 2 ans, passant de 16 millions  d’utilisateurs actifs en juin 2010 à 45 millions fin juin 2012 (et les derniers rapports affichent que le nombre a déjà atteint 49 millions d’utilisateurs en mars 2013)

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  • La présence de la femme orientale constitue uniquement 34% du nombre total des utilisateurs dans la région. Ce chiffre est relativement réduit par rapport à la tendance globale où la femme constitue 50% des utilisateurs actifs dans le monde.
  • Pas étonnant que 70% des facebookers dans la région arabe soient des jeunes âgés entre 15 et 29 ans et que le pays des pharaons représente le ¼ du nombre total des utilisateurs arabes.
  • D’après l’étude de la DSG, la langue arabe est la langue la plus utilisée, suivie de l’anglais et le français.

Twitter et le monde arabe :

2,099,706 est le nombre total des comptes twitter actifs estimé dans la région arabe en fin juin 2012 enregistrant un total de 5,750,386 tweets par jour. Sans transition, voici le “top five” des pays avec le plus grand nombre d’utilisateurs sur twitter :

1- L’arabie Saoudite (avec 830,291 utilisateurs)

2- Le Kuwait (avec 370,987)

3- l’Egypte (296,219)

4- Les Emirats Unis (263,070)

5- le Liban (77,722)

Non, la Tunisie n’est pas présente au top 5 (ou cas ou vous vous posiez la question), sa révolution en janvier 2011 a pris de l’envergure sur le géant Facebook, contrairement aux égyptiens qui avaient mené leur attaque sur Twitter pour renverser le régime Moubarak.

Ci dessous, les hashtags les plus utilisés dans la région arabe en Février et Mars 2012  :

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A cette période, il est clair qu’on parlait trop des affrontements entre Le gouvernement Sunnite du Bahrain et la minorité Chiite (2ème et 3ème mots clés sont respectivement Syrie et Bahrain twittés en arabe).

Linkedin et le monde arabe :

Par contre la présence sur le réseau professionnel n’est pas au Rendez-vous, la DSG montre que seulement 4,294,484 des arabes ont un compte sur Linkedin (ce chiffre représente le 1/10 du nombre total des utilisateurs qui possèdent un compte Facebok). La catégorie intéressée par ce réseau est la plupart celle entre 18 et 34, en d’autres termes, les étudiants et nouveaux diplômés en recherche d’emploi.

Revue rapide de Youtube :

  • La plateforme Youtube représente le point de repture entre les médias classiques et le commencement d’une nouvelle génération qui fait la découverte de ce qu’on appelle le journalisme citoyen, un moyen de s’acquérir une information fiable nécessitant le déplacement sur terrain pour filmer la réalité avec n’importe quel moyen.
  • Les dernières rapports révèlent que 167 millions de vidéos sont vues par jour dans le monde arabe ce qui place la région dans la deuxième position après les Etats Unis et devant le Brézil dans la consultation quotidienne des vidéos sur Youtube.
  • L’Arabie Saoudite détient encore la première position dans la catégorie de lecture des vidéos, suivi de l’Egypte, le Maroc et les Emirats Arabes Unis.

Et si vous souhaitez avoir plus d’infos et de graphiques, vous pouvez consulter le rapport détaillé (en anglais) de la “Dubai School of Government” en cliquant sur ce lien (lien vers le fichier pdf)

Externaliser ou pas externaliser un Community Manager ? That’s the Question

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C’est La Question que se posent certains responsables d’agences digitales lors de leurs réunions de fin de semaine pour trouver La Solution idéale pour la gestion de l’e-réputation de leurs boites ou de leurs clients. D’ailleurs l’intérêt du nouveau poste de Community Manager trace une courbe croissante (à partir de 2005 jusqu’à aujourd’hui) sur Google trends comme le montre ce graphique :

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Ceci dit que le gestionnaire de contenu (ou le Manager de communauté) est demandé de plus en plus et on prévoit une explosion du besoin des entreprises pour ce profile d’ici deux ans.

J’énumère ci-dessous, les principales causes d’échecs de l’externalisation de ce poste (True Story) :

–      Un Community Manager externe à l’entreprise peut ne pas avoir une lecture complète des objectifs globaux de celle-ci, mais ça ne pourrait pas être sa faute si cette enseigne ne veut pas communiquer tous ces moindres détails à « un étranger ». En l’occurrence, Un CM Interne pourra avoir accès à presque tout.

–      Des lenteurs au niveau de la réponse aux questions des fans de la marque pourrait générer une insatisfaction ou des mauvais commentaires sur les réseaux sociaux et forums, sachant que ce comportement se déclencherait si la réponse n’est pas fourni moins d’heure. Etant l’ambassadeur de la marque et le vis-à-vis, le CM devrait remonter l’information et attendre qu’on trouve les bonnes réponses pour les communiquer à la communauté : donc ça fait du temps perdu si on n’est pas rattaché directement à l’enseigne.

–       La non-réactivité du Community Manager externe, qui se traduit par des messages parfois inappropriés à la situation de la marque, ou de passer trop de messages vides genre « bonjour followers » et parfois, entre la publication du « bonjour » d’hier et le « bonjour » d’aujourd’hui, il n’y a pas de publications spécifiques aux produits ou services de la marque. D’une part et d’autre, s’il n’y a pas de contenu, c’est l’entreprise qui devrait être responsable de ce manque d’informations. Elle devrait également désigner un point relais chargé d’alimenter le CM externe de contenus et actualités de l’enseigne pour que celui ci rajoute sa touche charme et en faire un awesome message.

–      Qui a dit que la sous-traitance serait moins coûteuse ? il est vrai que si l’on opte pour la sous-traitance, on aurait une meilleure qualité de service vu le savoir faire et l’expertise de l’agence de consulting en réseaux sociaux, mais nous savons tous qu’il faudra mettre de gros paquets soit disant c’est l’agence X de renommée qui s’occupe de notre e-notoriété. Ceci laisse réfléchir si on n’aurait pas choisi d’embaucher directement un Community Manager en interne.

Comme indiqué précédemment, l’évolution rapide et le besoin inéluctable de ce profile laisse savoir que même si l’entreprise a choisi d’externaliser, elle sera obligée de l’incorporer dans son organigramme dans les prochaines années.

Que devient notre compte Facebook après notre décès ?

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La communauté AllFacebook.com a publié un petit rapport en illustration sur un sujet particulièrement intéressant et qu’il serait peut-être utile de le partager avec nos honorables lecteurs. Facebook a déjà intégré cette fonction depuis longtemps mais très peu d’utilisateurs la connaissent. Il s’agit de la demande déclaration de décès d’un facebooker. Qu’en est-il de son compte après sa mort ? Et comment faire savoir que cet utilisateur n’est plus ?

Le social network a estimé que près de 200000 de ses membres trépassent chaque année. On enregistre journalièrement 700000 nouvelles inscriptions contre seulement 548 déclarations de décès. En d’autres termes, et d’après les statistiques, Facebook détient la moitié du nombre total de décès dans le monde.

Après plusieurs mois de déconnexion totale du Facebook et de la vraie vie, le compte du défunt continue d’exister, mais pour signaler sa mort, il faudra remplir un formulaire intitulé « Demande de commémoration » et renseigner des champs obligatoires comme par exemple le nom complet du défunt, le lien d’amitié (famille proche, famille étendue, ami, collègue…) ou faire carrément une demande de suppression définitive du compte. Dans le premier cas, une publication automatisée de la personne décédée surgira occasionnellement dans le fil d’actualités de ses amis pour s’en rappeler et lui laisser un petit message de condoléance, et selon les paramètres de confidentialité du défunt, Ils pourront partager des photos de leurs souvenirs sur le journal de commémoration et seront visibles uniquement qu’avec les personnes qui les avaient partagés.

Autres principales caractéristiques d’un compte de commémoration, c’est que personne ne pourra se connecter dessus, et aucune demande d’ajout d’ami  ne sera acceptée, par ailleurs, tout le monde peut envoyer des messages privés au défunt.

Je me demande s’il faudrait peut-être prévoir d’écrire ses dernières volontés numériques chez un notaire et sur lesquelles il y’aurait tous les logins et mots de passes de mes comptes sur les réseaux sociaux ?