Au mois de novembre, Facebook a annoncé fièrement avoir réalisé plus de 8 milliards de vues par jour sur ses vidéos après avoir atteint une performance de 4 milliards de vues durant le premier trimestre de 2015. Une évolution et des chiffres impressionnants, stupéfiants voire même douteux. Des Youtubeurs influents l’avaient déjà compris et avaient dénoncé les pratiques odieuses de la firme Zuckerberg. Ce dernier ne cache plus ses intentions de vouloir grignoter en douceur des parts de marché de son concurrent Youtube et d’obliger ses fidèles à poster leurs vidéos sur sa platforme. L’EdgeRank a été pensé de telle manière à ce qu’il favorise les vidéos uploadées directement sur Facebook que celles avec des liens Youtube. Mais ce n’est pas réellement le vrai problème pour ces vidéastes, la vraie polémique est celle du Freebooting (la violation des droits d’auteur).
725 des 1000 vidéos les plus vues sur #Facebook ont été volées puis hébergées par le réseau social Share on XAu cours du premier trimestre de 2015, 725 des 1000 vidéos les plus vues sur Facebook ont été volées puis hébergées par le réseau social, l’équivalent de 17 milliards de vues volées sur la même période selon Kurzgesagt. Pour les Youtubeurs, une vidéo nécessite du temps, de l’amour et beaucoup de créativité. Heureusement pour ces gens là qu’il existe un système de récompense chez Youtube mais également ce qu’on appelle le Content ID, un outil que Google a développé pour aider les titulaires des droits d’auteur à identifier et bloquer toute tentative de reproduction de contenus protégés sur la plus grande plateforme de vidéos. Voici une quick explication du fonctionnement du Content ID :
Facebook, de son côté, a annoncé cet automne qu’il s’attaquerait lui aussi au volet rémunération, en voulant gagner de l’argent à travers l’affichage des publicités au cours de la lecture des vidéos. Initialement, le géant des réseaux sociaux a déjà commencé à établir des tests avec une poignée de grands éditeurs en proposant de partager les revenus : 55% pour le créateur de la vidéo et 45% pour Facebook, qui est entre parenthèses, le même modèle de partage de revenus avec Youtube. Hélas, cette nouvelle n’est pas du tout satisfaisante pour ceux qui s’étaient investis corps et âme pour la production des vidéos surtout quand on découvre par hasard que sa création a été appropriée par une page Facebook Lambda, ce qui autorise à ce dernier d’avoir des revenus sans le moindre effort. C’est ce qui s’est passé à Destin Sandlin, Ingénieur américain et créateur de la chaîne éducative Smarter Every Day et qui manifeste dans cette vidéo son mécontentement contre le Freebooting.
Destin dénonce également le fait que lorsqu’un auteur découvre que son contenu a été volé, le processus pour faire valoir ses droits est très complexe. La vidéo n’est supprimée qu’après plusieurs jours, permettant au voleur de récolter un grand nombre de vues et de likes sur sa page sans risquer aucune sanction. Il avait acheminé toutes les alternatives et rédigé plusieurs mails à l’administration Facebook pour finalement aboutir à la suppression de la vidéo.
La fonctionnalité Auto-Play : Avantage ou Inconvénient ?
Dans son article “Theft, Lies, and Facebook Video”, le célèbre Youtuber Hank Green, montre a quel point il est écoeuré par la façon dont Facebook compte ses vues. En effet, il avait remarqué une nette différence entre le nombre de vues d’une de ses vidéos Youtube SciShow partagée sur Facebook et celle qui avait été uploadée directement sur sa page. L’expérience avait été faite et refaite plusieurs fois et avait abouti finalement à la même constatation : La première (celle partagée avec un lien Youtube) touchait entre 20.000 et 50.000 personnes et avait été regardée une centaine de fois, par ailleurs, celle qui avait été uploadée sur Facebook touchait entre 60.000 et 150.000 personnes et collecterait une dizaine de milliers de vues.
Cara Rousseau, Social Media Manager à Duke University, est parvenue à faire les mêmes expériences pour évaluer les performances des vidéos postées sur la page Facebook de leur établissement universitaire et qui l’ont, finalement, amené à ces résultats :
Grâce à la fonctionnalité “Auto-Play” de Facebook, le nombre de vues des vidéos devient faramineux quand celles ci sont uploadées directement sur la plateforme, Idem pour la somme des interactions (likes, commentaires et partages) qui est toujours supérieure à celles des liens Youtube. Mais tout cela est évident et on l’avait déjà expliqué en amont, puisque Facebook préfère exposer son contenu que celui de son concurrent. Cependant, les résultats affichent un critère qui saute aux yeux, celui de la durée moyenne de vue, sans aucun doute le plus important des KPI’s permettant de juger la performance du contenu regardé et qui, d’après les constatations, est supérieur quand on clique naturellement sur la vidéo pour la voir et non pas en forçant l’internaute à la regarder en utilisant la fonctionnalité Auto-Play.
La tricherie Facebook : Comment calcule-t-il le nombre de vues ?
Facebook considère qu’un laps de 3 secondes est largement suffisant pour compter une vue. Cependant Youtube déclare que le délai suffisant pour indiquer “l’intention de regarder” une vidéo est de 30 secondes. En dessous, des graphiques qui présentent, de manière générale, le pourcentage des vues des deux formats :
En vérité, même avec la fonctionnalité Auto-play, l’intérêt pour la vidéo Facebook n’est vraiment pas au top. Dès les premières secondes de lecture, la courbe affiche une chute libre du nombre de vues. A la dixième seconde, on enregistre uniquement 33% du total des “viewers” et à la 30ème seconde, presque 80% des internautes ne semblent plus intéressés de continuer à regarder la vidéo. En l’occurrence, la vidéo Youtube est nettement plus engageante, et on remarque clairement qu’à la 30ème seconde, on garde 86% des “viewers”. Puis on en perd de manière futile jusqu’à atteindre 60% de rétention à la 3ème minute.
Dans sa réponse à l’article provocateur du Youtuber Hank Green, le responsable de la section Video Product chez Facebook, Matt Pakes, a mis l’accent au départ sur le sujet de l’EdgeRank en disant : “L’objectif du NewsFeed (fil d’actualité) de Facebook est de montrer le bon contenu aux bonnes personnes et au bon moment, si vous êtes le genre de personnes qui aime regarder des vidéos, vous devriez voir plus de vidéos dans votre NewsFeed. Et si vous avez plutôt tendance à les zapper, vous devriez en voir moins.”
Puis il a ajouté en ce qui concerne l’Auto-Play : “Au cours des années de recherches et de développement, nous savons très bien que le clic est une action fatiguante pour l’internaute, et donc, l’objectif est de délivrer une meilleur pratique de User Experience.” Et il a souligné : “Si vous restez au moins 3 secondes devant une vidéo, nous jugeons que son contenu vous a intéressé, et c’est la raison pour laquelle, nous la comptabilisons comme vue”
En tant que Marketeurs, Quelle plateforme choisir pour augmenter le taux d’engagement des vidéos ?
Pour répondre à cette question, nous nous penchons sur l’étude qu’a faite l’agence Ogilvy en partenariat avec la plateforme Tubulare Labs en Juin 2015 qui révèle plusieurs résultats assez intéressants :
Chaque plateforme est différente et nécessite une technique de storytelling originale :
En analysant les Top 1000 vidéos vues par plateforme durant le premier trimestre de 2015, nous en déduisons, de toute évidence, que le nombre de vues sur Facebook ainsi que le taux d’interaction (ou moyenne d’engagement) est supérieur à toute autre plateforme. Youtube serait, comme on l’avait déjà dit, le meilleur moyen pour retenir les internautes.
Opter pour un positionnement sur Facebook et Youtube au même temps pour un meilleur résultat :
50% des vues sur #Facebook se réalisent en une seule journée #FacebookMarketing Share on XD’après l’étude Ogilvy, 50% des vues sur Facebook se réalisent en une seule journée dès que la vidéo est uploadée sur la plateforme, puis elle s’éteint au bout de quelques jours. Contrairement à Youtube, qui montre son contenu de manière plus naturelle et qui s’acquière des vues et de la rétention en une période plus longue que celle de son concurrent.
De ce fait, Facebook serait “The Pleace To Be” pour avoir un retour sur investissement à court terme, et Youtube pour bâtir un empire à long terme. Pour les marques, les réalisateurs de l’enquête suggèrent qu’il faudrait se positionner sur les deux plateformes et opter pour une stratégie digitale mixée.
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